Identité en question - harcèlement scolaire, un court-métrage

J’AI ÉTÉ HARCELÉE À L’ÉCOLE

Je vous partage mon expérience de harcèlement scolaire afin de prouver aux personnes à qui cela arrive qu’elles ne sont pas seules et qu’il faut en parler.

Tout d’abord, c’est quelque chose que l’on n’oublie pas vraiment. Il est dur de passer outre, mais ça nous forge.

Ça a d’abord commencé au collège à l’âge de 13 ans. Une amie à moi a décidé de me faire une réputation infondée, via des messages insultants envoyés sur les réseaux sociaux et des rumeurs partagées au sein du collège afin que mes amis ne me parlent plus. De fil en aiguille, ces rumeurs ont pris une ampleur dévastatrice au point de me pousser à me faire du mal. J'ai fini par faire quelques jours à l'hôpital. Mais c’est à la suite de cela que j’ai pu m’ouvrir à mes proches. Ça m’a permis de me rendre compte que je n’étais pas seule face à cette situation.

Cette expérience fut l’une des plus douloureuses de ma vie, car voir le regard des gens changer autour de moi sans savoir pourquoi, fut compliqué à vivre.

De nature timide, ce fut d’autant plus douloureux d’accepter cette situation. J’ai dû forger mon caractère afin de ne pas sombrer complètement dans la solitude. Cette épreuve m’aura néanmoins permis de me renforcer et de voir que je n’étais pas seule.

Ma famille fut d’un grand soutien. Et je me suis rendu compte qu’il n’était pas nécessaire d’avoir beaucoup d’amis s’ils ne sont pas sincères. Compter sur les bonnes personnes suffit.

Il ne faut pas se laisser influencer par le regard des autres, avoir confiance en soi est la clé du bonheur.

Sandrine

J’ÉTAIS ACCRO AUX FILMS PORNO

J'avais seulement neuf ans la première fois que j'ai été confronté à un film pour adultes. Un soir où je ne voulais pas dormir, j'ai allumé la TV qui était dans ma chambre et je suis tombé sur un programme que j'aurais préféré ne jamais voir. À la vue des images explicites j'étais partagé entre choc et curiosité. La curiosité l'a emporté et j'ai continué à visionner.

J'ai très vite compris que ce que je voyais était ce que l'on appelle "faire l'amour". J'avais le sentiment excitant d'avoir découvert quelque chose d'interdit et secret. Je ne savais pas que je venais de mettre la main dans un engrenage sans fin. À partir de ce soir-là, ma seul hâte a été de revoir un film érotique, je me donc suis mis à scruter les programmations TV en quête d'un pictogramme -16. Personne ne devait savoir ce que j'avais vu, surtout pas mes parents. J'établis des stratagèmes pour regarder ces programmes sans me faire prendre.

Deux ans après mon premier film érotique, j'ai onze ans, je suis au collège. Un de mes camarades de classes très décomplexé sur le sujet me parle avec beaucoup de ferveur de films d'un autre genre plus détaillés. C'est à ce moment-là qu'il me fait découvrir les films pornographiques. Il me propose de me prêter un DVD.

Cet enfant est aussi celui qui m'apprendra à me masturber. Après avoir développé l'habitude de consommer des films pornographiques, tout cela n'était plus aussi excitant, il en fallait toujours plus. Rongé par la culpabilité, j'ai essayé d'arrêter... C'était impossible pour moi. Finalement, la pornographie m'aura suivi toute mon adolescence jusque dans ma vie d'adulte.

Jusqu'à ce que je rencontre ce Jésus qui m'a aidé à m'en délivrer.

Fred

J’AI VÉCU LE HARCÈLEMENT MORAL

C’est à l’âge d’environ 9 ans que j’ai commencé à être en surpoids, à la suite d’une mauvaise alimentation, mais aussi d’un profond manque, comblé par la nourriture. Je n’aimais pas mon corps, je le détestais, je ne me regardais jamais dans le miroir. De nature très timide, cette prise de poids n’a fait qu’accroître cette timidité.

À l’école et au centre de loisirs, c’était des moqueries du style « Grosse vache », ou des questions du genre « Pourquoi t’es grosse ? », mais aussi du rejet de la part des autres élèves, car il ne voulait pas avoir une amie « grosse ». J’étais si impuissante, seule et sans amis. Et pourtant, j’avais tellement envie d’avoir des amis. Tellement d’amour à donner…

Le pire c’était les colonies de vacances, je n’avais AUCUN ÉCHAPPATOIRE ! Pas de week-end, pas de répit. Je vivais constamment avec ceux qui me persécutaient par leurs insultes. Je ne vous parle même pas des journées à la plage ou à la piscine…

En grandissant, j’ai pu trouver la force de ne plus me laisser abattre, j’ai décidé de VIVRE, et surtout d’APPRENDRE à m’accepter. La plus belle leçon que je peux donner c’est : « Si tu veux que l’on t’aime, apprends d’abord à t’aimer TOI ! ».

Aujourd’hui j’ai 25 ans, et toutes ces choses sont derrière moi. Elles font partie de mon histoire et m’ont fait devenir celle que je suis aujourd’hui. Je n’estime pas que je suis totalement guérie, mais en grande partie ! Je remercie mon entourage qui m’a été d’une aide précieuse ! J’espère que ce témoignage redonnera de l’espoir à quelqu’un, car TOUT EST POSSIBLE A CELUI QUI CROIT !

Axelle